Hommage à Hai Ja

15/09/2023

Il ya un an .... La naissance au Ciel de Bang Hai le 15 septembre 2022

Peindre la lumière - Hommage à Bang Hai Ja

née au ciel, le 15 septembre 2022

  « Ne crains pas la mort, elle n’existe pas. Si tu agis avec moi, tu ignores la mort. »  

Dialogues avec l'Ange (entretien 25 avec Lili)

                                                                              

« La mort n’efface rien. Orphée persistera
A se retourner, tirant de l’ombre l’aimée.
Le Vide médian changera tout cri en chant
Et tout corps déchiré en souffle jaillissant. »

François Cheng

« Le Monde Nouveau ne peut être bâti que de Beauté. » 

Avec une profonde gratitude nous gardons dans notre coeur Hai-Ja, qui a rejoint la patrie céleste le 15 sept 2022 dernier. Hai Ja a régulièrement participé aux ateliers du Forum 104 et à l’œuvre de l’association ADDA. Avec Alex, son mari, ils ont traduit pendant huit ans Dialogues avec l’Ange en coréen, publié par la Bibliothèque des Ames à Séoul.

Hai Ja reste membre d’honneur de ADDA, nous la remercions pour sa contribution à la diffusion des Dialogues, en particulier pour sa traduction en coréen, ainsi que celle de Morgen / Aube. Sa vie et son œuvre continuent de rayonner à travers le monde.

Née à Séoul, la guerre de Corée marque son enfance, très tôt elle se met au service de l’Art. A 24 ans elle arrive à Paris et poursuit ses études aux Beaux-Arts, elle apprend l’art de peindre des icônes et des fresques. A 30 ans elle épouse Alexandre Guillemoz dont elle aura deux enfants. La famille retourne en Corée où, pendant 10 ans Alexandre, ethnologue, recueille de précieux témoignages sur la pratique shamanique de grands guérisseurs. Hai-Ja enseigne aux Beaux-Arts de Séoul. A leur retour à Paris, en 1976, elle découvre Dialogues avec l’ange qui devient son livre de chevet et qui ne cessera de l’inspirer toute sa vie. Elle rencontre Gitta Mallasz qui donne un nouveau souffle à ses œuvres, - elle perçoit « l’oeil de lumière qui scintille au cœur de la matière ». Désormais ses tableaux portent les titres évoquant « La Matière – Lumière », « La Lumière cellulaire », « Entre l’acte et la matière jaillit l’étincelle », « Le sourire est la prière de chaque petite cellule ». Elle exprime de mille manière cette « attirance d’amour du poids vers de la Lumière, et de la Lumière vers le poids » - dont parle l’Ange dans les Dialogues. Elle écrit : « J’entends le son de l’éveil de la lumière des cellules. L’œil de la lumière scintille au cœur de la matière. Soudain, tout devient UN et s’épanouit en lumière ». Les titres de ses œuvres : « La matière est dissoute dans la Lumière. » « La Lumière s’habille de matière. »

Elle souhaite « peindre avec l’œil du cœur, pour saisir l’image vraie des choses et de manifester la vie qui est en elles ». Elle veut avancer « sur le chemin où l’on entend battre le cœur de l’univers ».

Les expositions se succèdent à travers le monde, elle est reconnue comme la plus éminente artiste coréenne de son époque.

Pour fêter les 70 ans de Dialogues avec l’ange, Hai-Ja décide d’exposer 70 œuvres au Centre Culturel Coréen de Budapest. Nous y avons assisté avec Anne, j’ai eu l’honneur de présenter le parcours artistique de Hai-Ja au public hongrois, ainsi que l’histoire des Dialogues avec l’ange et les activités d’ADDA. Pendant l’exposition, les interviews se succédaient. Devant les nombreux journalistes et photographes, réalisateurs pour radios et chaines de TV, Hai-Ja a remercié les êtres de Lumière qui l’ont enseigné à travers les Dialogues. Elle a précisé que chacune de ses peintures est inspirée de cette expérience unique au monde qui s’est passé en Hongrie en 1943-44. La foule des visiteurs remplissait toutes les salles d’exposition, et dans un recueillement silencieux le public hongrois découvrait la richesse du message des Anges de Budaliget, révélé et transmis par Hai-Ja.  

Devant les Quatre Messagers, symbolisés par des bougies, Hai-Ja a rendu grâce à Hanna, Lili et Joseph pour leur sacrifice, aux Anges pour leur enseignement qui l’inspire depuis plus de trente ans, et à la langue hongroise, « langue des Anges ». Elle a confié sa rencontre avec les Dialogues dès sa parution en 1976, qui répondait à sa première expérience spirituelle, survenue à l’âge de 8 ans, au bord du ruisseau familial. Le scintillement de la lumière l’a ébloui dans l’eau qui illuminait les cailloux, les arbres et toute la forêt autour d’elle. Elle est entrée en communion avec la Matière-Lumière subtile qui respire et palpite dans toute forme, et s’est engagée au service de cette Lumière. Du fond de son être montait une demande ardente de pouvoir L’exprimer à travers son art.

Plus tard, dans l’une de ses visions, Hai-Ja s’est trouvée à peindre un tableau dans une lumière éblouissante, et s’est aperçue qu’au-dessus d’elle et parallèlement à sa main qui tenait le pinceau, une main d’Ange peignait avec elle, comme à travers elle, et que leurs deux mains ne faisaient plus qu’une seule main, en union, à peindre la Lumière.

Son humilité et sa douceur, sa fidélité à la Lumière et sa ferveur nous confirment que l’Homme Nouveau est déjà là, il rayonne et transforme tout en Beauté et en Vérité.

Qu’elle soit bénie pour toutes les graines de Lumière qu’elle a semé à travers le monde !

Marguerite Kardos

Dans ces derniers moments ,
elle confiait à son amie Anne Abita:
« Nous sommes lumière, Nous sommes ensemble »
« C’est magnifique ».

Oui, c’est magnifique : Haï ja inspirée, Haï ja peintre,
Haï ja poète, Haï ja amie cristalline,
Haï ja présence subtile dansant dans la lumière.